Gaspésie et rive Nord du Saint-Laurent

On dira que la Gaspésie ne nous aura pas réservé un accueil sympathique, car c’est par une pluie battante et un petit 5 degrés que nous arrivons dans cette péninsule du Québec qui est entourée des eaux de l'estuaire du fleuve Saint-Laurent au nord, du golfe du St-Laurent à l'est et de la baie des Chaleurs au sud. Le nom de Gaspésie est dérivé du mot Gaspé qui signifie ‘fin des terres’ en dialecte Micmac.
Nous découvrons cette région avec une météo enfin plus clémente, en longeant la côte et ses nombreux petits villages, dont le point d’orgue sera le village de Percé avec son fameux rocher. Selon les locaux, le trou dans la falaise n’existera plus d’ici une cinquantaine d’années…

La petite ville de Gaspé est également intéressante. Cette dernière est considérée comme le berceau de l’Amérique française, puisque c’est là qu’accosta le navigateur Jacques Cartier en 1534…

Tour à tour terre d’accueil pour les Micmacs, Acadiens, pêcheurs jersiais et normands, basques, bretons, émigrés irlandais, écossais, anglais, belges et les migrations des canadiens-français, la Gaspésie conserve encore aujourd'hui la marque de ces différents mouvements de populations, tant par ses toponymes évocateurs que par les différents accents pittoresques qui se succèdent d’un village à l’autre.

C’est par Ferry depuis Matane que nous quittons la Gaspésie pour nous rendre à Baie-Comeau sur la rive Nord du Saint-Laurent. Cette rive est beaucoup plus vallonnée et sauvage que la rive Sud, mais nous n’avons toujours pas croisé de caribou, ni d’ours non plus…

Nous voulions faire le détour pour visiter la région Saguenay-Lac-Saint-Jean mais les 2 à 4 degrés annoncés dans cet endroit nous ont vite fait changer d’avis. C’est donc à Tadoussac que nous prenons le ferry, ou plutôt le traversier comme ils disent par ici, pour enjamber la rivière Saguenay et continuer notre route vers l’Ouest.

En arrivant à Baie-Saint-Paul, trop concentré sur le GPS et la recherche de l’hôtel, je grille un stop sous le nez d’une voiture de police. Sans surprise cette dernière me suit et s’arrête derrière moi juste devant l’hôtel… En descend une charmante fliquette qui me demande mon permis, mon assurance véhicule au Canada, et mon autorisation de circuler émise par la douane… après avoir constaté que tout est en ordre, et discuté deux mots sur notre projet, c’est avec un grand sourire quelle nous souhaite bonne route et bonne suite. Sur ce coup je dis bravo et merci à elle, car sa compréhension nous aura permis d’économiser 100 $…

Après un dernier lunch au centre-ville de Québec, nous filons vers la ville de Trois-Rivières où nous restons 2 nuits, histoire d’éviter de rouler sous la pluie qui est de nouveau de retour.

Cette ville était un haut lieu de l’industrie du papier au Québec, et nous faisons une visite très instructive d’un musée retraçant le processus de fabrication du papier, avec même un atelier pratique (à découvrir dans le petit film ci-dessous…)

C’est sous les giboulées de neige et une température à ne pas mettre un motard dehors que nous quittons Trois-Rivières pour tenter d’atteindre Mont-Tremblant, mais le froid nous décourage vite et nous faisons une étape imprévue au bord d’un petit lac au milieu de la forêt. Comme quoi le hasard fait parfois bien les choses…

Et c’est finalement sous le soleil que nous prenons congé du Québec, au cours d’une dernière journée le long d’une belle route vallonnée et sinueuse, entrecoupée d’une vingtaine de kilomètres de piste. Ça n’a pas trop plu à Beate, mais il faudra bien qu’elle s’y fasse car ça risque de devenir de plus en plus fréquent.

Et nous ne pouvions pas quitter le Québec sans se faire arrêter une nouvelle fois par la police, cette fois-ci pour excès de vitesse (126 au lieu de 100). Mais le charme du globe-trotter opère à nouveau et et après avoir voulu faire un selfie avec nous, la demoiselle nous laisse repartir sans nous faire payer les 140 $ qui auraient été le tarif pour cette infraction. Je suis définitivement fan de la police québécoise !!

C’est donc en respectant les limitations que nous parcourons les derniers kilomètres qui nous séparent de l’Ontario et de la ville d’Ottawa, capitale du Canada…

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